Dans le monde de la cybersécurité, beaucoup pensent qu’un pare-feu ou une solution SD-WAN/SASE doit absolument intégrer un module IPS/IDS avancé. Sur le papier, cela semble rassurant : analyser chaque paquet réseau, comparer avec des milliers de signatures d’attaques, détecter les intrusions en temps réel. Mais dans la pratique, cette approche est souvent disproportionnée, lourde à gérer et peu adaptée aux besoins réels des PME, ETI et organisations multi-sites.
Un module IPS/IDS consomme énormément de ressources : chaque flux doit être décodé, inspecté, comparé à une base de signatures régulièrement mise à jour. Résultat : les performances chutent, parfois jusqu’à -70 % sur certaines appliances, la latence augmente, les boîtiers saturent et le réseau ralentit. Pour les entreprises qui ont investi dans la fibre à 1 Gbps ou plus, cela revient à freiner volontairement leur connexion. Cela complique aussi la maintenance, car il faut gérer les mises à jour, les faux positifs et les analyses.
La vraie question est : qui gère les alertes ? Un IPS/IDS produit des dizaines, parfois des centaines d’alertes techniques chaque jour. Il faut un analyste, un SOC ou une équipe cybersécurité dédiée pour trier, qualifier et réagir. Dans la majorité des PME/ETI, ces ressources n’existent pas. Résultat : les alertes sont ignorées ou désactivées, laissant croire que l’on est protégé alors que le système ne joue plus son rôle.
La réalité est simple : la majorité des attaques modernes ne sont même pas stoppées par un IPS réseau. Phishing, ransomware, erreurs humaines, usage de credentials compromis… Ces menaces sont détectées beaucoup plus efficacement par un EDR sur le poste (comme Microsoft Defender for Endpoint), ou par un filtrage DNS/Web intelligent au niveau WAN (comme WANUP). C’est plus léger, plus efficace et directement aligné avec la manière dont les cyberattaques se produisent aujourd’hui.
C’est pourquoi WANUP adopte une approche pragmatique : une sécurité réseau efficace mais sans surcharge (filtrage IP/DNS, géolocalisation, contrôle applicatif, IPS léger), combinée à des protections locales sur les postes (EDR, MFA, sauvegardes, segmentation). Autrement dit : le réseau empêche la propagation, le poste détecte l’incident, et les équipes restent concentrées sur l’essentiel.
Conclusion
Activer un IPS/IDS avancé n’est pas inutile, mais ce n’est pas toujours pertinent. Pour la majorité des organisations françaises, une sécurité bien dimensionnée — réseau filtré + postes protégés — est plus efficace qu’une appliance surchargée et difficile à exploiter. La cybersécurité ne se mesure pas au nombre de modules cochés, mais à la capacité réelle à prévenir les attaques les plus probables.